Cotisation foncière des entreprises (CFE)
La CFE est due par les entreprises et les personnes physiques qui exercent de manière habituelle une activité professionnelle non salariée, quel que soit leur statut juridique, leur activité ou leur régime d’imposition.
Les activités de location et de sous-location d’immeubles (sauf celles concernant des immeubles nus à usage d’habitation) sont concernées par la CFE, à l’exception de certaines locations meublées incluses dans l’habitation principale du propriétaire.
Les propriétés bâties et non bâties entrent dans le champ d’application de la CFE, sauf exonération permanente ou temporaire accordée à certaines entreprises.
Le taux de la CFE est fixé par la commune ou l’EPCI sur le territoire duquel le redevable a des biens imposables.
La CFE est assise sur la valeur locative des biens immobiliers passibles d’une taxe foncière et utilisés par l’entreprise pour les besoins de son activité professionnelle au cours de l’année N-2 (par exemple, pour la cotisation due en 2019, sont pris en compte les biens utilisés en 2017).
La valeur locative des locaux professionnels (locaux commerciaux, locaux affectés à une activité non commerciale et locaux des entreprises artisanales) est déterminée selon une méthode tarifaire liée au marché locatif.
La valeur locative des bâtiments et terrains industriels est déterminée selon une méthode dite « comptable » basée sur le prix de revient des immobilisations. Toutefois, à partir de 2020, si elle est inférieure à 500 000 €, elle sera déterminée comme celle des locaux professionnels.
Réduction de la base d’imposition
Pour son calcul, les bases foncières des établissements industriels sont réduites de 30 %.
La base d’imposition est réduite dans certains cas, et notamment :
- de 50 % pour les nouvelles entreprises, l’année suivant celle de la création ;
- en proportion du temps d’inactivité pour certaines activités saisonnières (restaurants, cafés, par exemple) ;
- de 75 % pour un artisan qui emploie 1 salarié, de 50 % pour 2 salariés et 25 % pour 3 salariés (sans compter les apprentis), si la rémunération du travail (bénéfice, salaires versés et cotisations sociales) représente plus de 50 % du chiffre d’affaires global TTC ;
- en cas d’implantation en Corse (abattement de 25 % sur la part perçue au profit des communes ou groupements de communes à fiscalité propre).
Cotisation minimale
Lorsque la valeur locative est très faible, une cotisation forfaitaire minimum est établie à partir d’une base dont le montant est fixé par délibération de la commune ou de l’EPCI selon un barème revalorisé chaque année.
Ce montant doit être compris dans une fourchette qui varie en fonction du chiffre d’affaires ou des recettes hors taxes de l’entreprise.
Chiffre d’affaires ou recettes | Base minimale (CFE due au titre de 2015) | Base minimale (CFE due au titre de 2016) | Base minimale (CFE due au titre de 2017) |
---|---|---|---|
Jusqu’à 10 000 € | Entre 212 € et 505 € | Entre 214 € et 510 € | Entre 216 € et 514 € |
Entre 10 001 € et 32 600 € | Entre 212 € et 1 009 € | Entre 214 € et 1 019 € | Entre 216 € et 1027 € |
Entre 32 601 € et 100 000 € | Entre 212 € et 2 119 € | Entre 214 € et 2 140 € | Entre 216 € et 2157 € |
Entre 100 001 € et 250 000 € | Entre 212 € et 3 532 € | Entre 214 € et 3 567 € | Entre 216 € et 3596 € |
Entre 250 001 € et 500 000 € | Entre 212 € et 5 045 € | Entre 214 € et 5 095 € | Entre 216 € et 5136 € |
À partir de 500 001 € | Entre 212 € et 6 559 € | Entre 214 € et 6 625 € | Entre 216 € et 6678 € |
À noter :
depuis 2019, les entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 5 000 € sont exonérées de CFE.
Il n’y a pas de déclaration annuelle à effectuer.
Cependant, une déclaration 1447-M doit être déposée avant le 2e jour ouvré suivant le 1er mai par les entreprises qui :
- demandent à bénéficier d’une exonération
- souhaitent signaler un changement de consistance ou de modification de la surface des biens soumis à la CFE/IFER :
- augmentation ou diminution de la surface des locaux ;
- variation du nombre de salariés (crédit d’impôt, réduction artisan…) ;
- variation d’un élément d’imposition (puissance ou nombre d’installations) ;
- dépassement du seuil de 100 000 € (location nue) ;
- cessation ou fermeture d’installation ou d’établissement.
Formulaire
Déclaration de modification pour la cotisation foncière des entreprises (CFE) et l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux
Cerfa n° 14031#09
Autre numéro : 1447-M-SD
La CFE étant due par les entreprises qui exercent leur activité au 1er janvier de l’année, les entreprises nouvellement créées (y compris les nouveaux micro-entrepreneurs) n’y sont pas soumises durant l’année de leur création.
Ensuite, lors de la 1re année d’imposition, elles bénéficient d’une réduction de moitié de la base d’imposition.
Le créateur ou repreneur d’entreprise doit déposer la déclaration 1447-C-SD avant le 31 décembre de l’année de création ou de reprise, afin que les éléments d’imposition pour l’année suivante soient établis.
Cela concerne :
- la création ou la reprise d’un établissement en cours d’année (sauf s’il s’agit d’un transfert total de l’activité professionnelle dans la même commune) ;
- un changement d’exploitant en cours d’année ou au 1er janvier de l’année suivante.
Si la cession de l’entreprise a lieu en cours d’année, c’est le cédant qui est redevable de la CFE pour l’année entière. Il doit déclarer le changement d’exploitant avant le 31 décembre.
Si le changement prend effet au 1er janvier de l’année suivante, c’est le nouvel exploitant qui est imposé sur les bases de l’activité de son prédécesseur et qui doit effectuer la déclaration avant le 31 décembre de l’année de cession.
Formulaire
Déclaration initiale pour la cotisation foncière des entreprises (CFE) et l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER)
Cerfa n° 14187*09
Autre numéro : 1447-C-SD
Pour vous aider à remplir le formulaire :
Tous les établissements redevables ne reçoivent plus directement par voie postale d’avis d’imposition, ni d’avis d’acompte, qui doivent être consultés sur le compte fiscal en ligne.
Le solde de la CFE doit être réglé au plus tard le 15 décembre de chaque année, déduction faite de l’éventuel acompte versé le 15 juin.
Le paiement doit obligatoirement être effectué de façon dématérialisée :
- télérèglement via le compte fiscal en ligne ;
- prélèvement mensuel (adhésion possible jusqu’au 30 juin) ;
- prélèvement à l’échéance (adhésion possible jusqu’au 30 novembre pour le paiement du solde).
Sur demande au comptable public au moins 15 jours avant la date d’exigibilité de l’acompte, le contribuable peut obtenir une réduction de son montant s’il prévoit une cessation d’activité en cours d’année ou si sa base d’imposition risque d’être réduite d’au moins 25 % par rapport à l’année précédente.
Attention :
les entreprises qui ont payé l’année précédente une cotisation annuelle d’un montant supérieur à 3 000 €, et n’ayant pas opté pour un paiement mensualisé, doivent verser un acompte, équivalent à 50 % du montant perçu l’année précédente, avant le 15 juin.
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