La réforme des retraites rend la retraite progressive, un dispositif qui permet de réduire son activité tout en bénéficiant d’une partie de sa pension, plus accessible.
Deux décrets d’application précisent les nouveautés à venir à compter du 1er septembre 2023.
Deux décrets d’application de la réforme des retraites, publiés le 11 août dernier au Journal officiel, gravent dans le marbre les nouvelles conditions pour bénéficier de la retraite progressive à compter du 1er septembre 2023.
Pour rappel, ce dispositif permet d’aménager sa fin de carrière et de passer à temps partiel tout en commençant à percevoir une partie de sa pension de retraite. Dans ce cadre, le bénéficiaire continue de cotiser pour sa retraite afin d’améliorer le montant définitif de sa pension lors de son départ “complet”.
La retraite progressive peut actuellement être demandée à partir de 62 ans – soit deux ans avant l’âge légal de départ à la retraite, fixé à 62 ou 64 ans aujourd’hui -, à condition d’avoir cotisé au moins 150 trimestres.
Pour développer l’utilisation du dispositif, il va ainsi être élargi, à compter du 1er septembre 2023, aux professionnels libéraux et aux avocats.
Les décrets précisent également les conditions dans lesquelles ces actifs pourront en profiter.
Comme aujourd’hui, l’âge d’ouverture du droit à la retraite progressive restera fixé deux avant l’âge légal soit, à l’horizon 2030, à 62 ans.
Fin 2023, le dispositif de retraite progressive sera accessible à partir de 60 ans et trois mois, puis 60 ans et six mois en 2024, etc.
Retraite progressive : conditions pour les professionnels libéraux
Les professionnels libéraux affiliés à la CNAVPL et les avocats affiliés à la CNBF peuvent bénéficier de la retraite progressive.
Pour en bénéficier, ils doivent respecter les conditions suivantes :
- Avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite (selon sa génération) moins 2 ans
- Totaliser une durée d’assurance et périodes reconnues équivalentes au moins égale à 150 trimestres
- Exercer une activité qui procure un revenu annuel supérieur ou égal à 40 % du SMIC brut en vigueur au 1er janvier, soit 683,71 € en 2023
- Conserver entre 40 % et 80 % de ses revenus antérieurs. La diminution des revenus, calculée au 1er juillet de chaque année, correspond au rapport entre la diminution des revenus de l’année précédente et la moyenne des revenus des 5 années précédant la demande de retraite progressive, en tenant compte de l’inflation
Cette dernière condition est réputée satisfaite lorsque l’assuré a des revenus professionnels inférieurs à 40 % de ses revenus antérieurs pendant une période qui ne peut excéder un an.